Cette année nous avons opté pour un séjour à Saint-Etienne en Dévoluy et … Bingo ! c’est dans le Queyras qu’il aurait fallu aller. Malgré la faiblesse de l’enneigement, nous avons pu faire cinq belles sorties, sans portage, mais en récoltant de petites (ou grandes) rayures sous les skis. Par un grand beau temps, glacial.
Le gîte, le Liéraver, était assez grand et suffisant pour notre petit groupe de 13 ; seuls (excepté un couple durant deux soirs), contrairement aux dires de la responsable. Nous avons sans doute été un peu désappointés par les repas, simples (hormis un bon agneau du coin) et tout juste suffisants pour répondre à notre voracité … les plats ont été bien (plusieurs fois ?) léchés. De bonnes confitures-maison certes. Dommage en revanche qu’il n’y ait aucun apiculteur local et qu’il faille importer du miel prétendu bio, issu de mélanges d’horizons planétaires (Roumanie+Brésil+Argentine+Mexique) … Pas d’achat de consommations possible non plus (salle de restauration fermée en dehors des heures de demi-pension … peut-être une conséquence de la pénurie de personnel ?). Une salle austère et froide par ailleurs. Heureusement la salle « de loisir » nous a permis de partager jeux, goûters, lecture (… ou sieste) dans une ambiance plus chaleureuse.
Lundi 6 : Raz du Bec (2385 m), en passant par le col de Rabou, dénivelé 1000m
Nous montons par une route plus ou moins enneigée, puis à flanc en traversée vers le sommet. La neige est très dure voire gelée … Ça passe presque pour tous et hop on arrive au sommet et poussons jusqu’au point 2432. Pendant le pique-nique Claude laisse échapper son casque qui entame sur la glace glissade et roulades, jusqu’où ?? Pas question d’emprunter le même chemin ! Du coup l’option descente par la combe s’impose. Excellente option finalement : … de la super neige, et en plus le casque nous attend sagement 400 m plus bas, au pied des barres rocheuses.
Mardi 7 : col de Charnier (2100 m) et Tête de Vallon Pierra (2512 m), dénivelé max 1200m
De Maubourg nous suivons les belles traces faites par les militaires que nous quitterons dans le vallon de Charnier. Un beau vallon et, derrière, un cirque pour aller vers La Tête de Vallon Pierra. Arrêt 150m sous le sommet, vu la neige dure et éparse. Descente agréable pour rejoindre ceux qui attendent, à l’abri du vent, sous le col de Charnier. A la fin de la descente nous nous sommes initiés au ski sur herbe et … fumier (ça colle ! ont constaté certains à leurs dépens). Heureusement un lavoir nous attendait près des voitures pour le nettoyage du matos !
Mercredi 8 : Tour de la Crête d’Âne (2000 m) et option Pas du Follet (2130 m), dénivelé 900m
Montée jusqu’à la butte 2023 en dessous du Pas du Follet. Tentative en aller-retour pour essayer de voir de l’autre côté du pas, mais de la glace vive … on laisse tomber à quelques mètres de la crête. Jolie descente puis repeautage pour le col de Vallon Froid (à 2000m). Et là, c’est une neige de cinéma !
Jeudi 9 : Vallon Froid (retour à la combe « cinéma » de la veille, plusieurs fois) ou Tête de la Cluse par la Combe Ratin (2680 m), dénivelé 1200 m
Il fait toujours très froid (- 9°), on gratte encore les pare-brise. Pour le groupe 1, la neige n’a pas bougé. Un régal ; certains feront trois montées-descentes. Pour les quatre du groupe 2, montée sans difficulté, le verrou raide de la combe Ratin est en bon état et se passe bien. Arrivée sur le plateau de Bure, gelé et soufflé partout … mais on va jusqu’au sommet. Nous tentons de manger, mais tout gèle, même nos muscles ! (on n’arrive plus à mâcher) ; pique-nique écourté et descente, « spéciale » en haut sur la glace, superbe dans la combe et le vallon de Coste-Belle. Pendant que Marie-Pierre se dévoue pour récupérer sa voiture au téléphérique, ses trois compagnons s’offrent une descente jusqu’au Pont du Villard. Une bonne journée pour tous.
Vendredi 10 : Vallon de Barges (2100 m) dénivelé 800 m
Vallon parallèle à celui de la crête d’Âne, avec une montée qui va s’arrêter peu en dessous du col. Le haut est soufflé, avec des accumulations suspectes. Chacun cherche la meilleure neige pour descendre puis, vers le bas, la meilleure option … sans cailloux. Mais difficile d’échapper aux « requins » dissimulés. On pense alors très fort au séjour d’A.N.V. en mars … s’il n’y a pas de nouvelle chute de neige.
En cinq randos, nous avons parfaitement optimisé les parcours encore possibles en Dévoluy. Merci à Pierre d’avoir trouvé cet endroit, bien placé pour le ski de rando (en année normale) et de s’être chargé de l’organisation. Merci à Bernard et à Pierre pour le choix des courses. Nous avons passé un séjour sympa, comme on les aime ! plein de bonne humeur.